L’objet
de ce petit livre est d’accroître la compétence des servants de Messe
basse. S’il utilise ce livre, l’écolier catholique moyen aussi bien que
le laïc hésitant qui sert la messe pour la première fois, ne devraient
plus avoir de difficulté.
Dans la plupart des paroisses, de nombreux facteurs se conjuguent pour
diminuer l’efficacité des servants de Messe. Il arrive qu’on demande
des laïcs au dernier moment ou sans les prévenir. Une femme qui connaît
le Latin va se lancer, parce qu’elle devra seulement répondre au Prêtre
sans se déplacer autour de l’autel. Le laïc, s’il n’est pas habitué,
hésite, de peur de faire des fautes visibles de tous. Cette hésitation
peut même parfois apparaître chez les très jeunes. L’auteur a souvent
rencontré des parents catholiques honteux et un peu indignés quand ils
se rendent compte (et ceci arrive d’ordinaire en public) que leur fils,
pourtant éduqué dans une bonne école catholique, est totalement
incapable de servir la Messe quand on le lui demande. (Pourtant,
l’auteur sait bien qu’il existe certaines difficultés, même dans les
écoles catholiques.)
Ce
petit livre a été fait pour donner à chacun la confiance nécessaire.
Pour ce faire, on a tout d’abord imprimé les réponses en caractères
spéciaux qui sautent aux yeux. En deuxième lieu, on a adopté la règle
qui consiste à prononcer toutes les voyelles du latin; si on admet le
principe de ce genre de simplification, cette règle est tout à fait
correcte, et en pratique, elle s’est montrée incroyablement efficace
auprès de ceux qui n’avaient jamais lu de latin auparavant. Enfin, nos
indications pratiques sont à la fois complètes et simples. Pour ces
indications, qu’il a soigneusement contrôlées, l’auteur s’est basé sur
les pratiques du séminaire St Jean de Wonersh (Angleterre), et sur
celles du vénérable English College à Rome. Il est persuadé que ces
grandes institutions ne regretteront pas qu’on les cite ici. Et il
s’est encore assuré que l’ensemble est en accord avec Martinucci et
Menghini.
Par-dessus tout, il a pris soin de montrer au servant que ce qu’il fait
en servant la Messe est pour lui la meilleure méthode d’y assister et
de se préparer à la Sainte Communion. Les indications pratiques
elles-mêmes ont été formulées de manière à amener spontanément le
servant à s’unir en pensée au Saint Sacrifice. Quand il sera à l’aise,
il pourra décider de lui-même s’il peut se risquer à utiliser son
Missel sans nuire à sa tâche la plus sainte: servir vraiment la Messe.
L’action de grâces après la Sainte Communion est une traduction assez
fidèle de celle du catéchisme de Saint Pie X en usage dans le diocèse
et la Province de Rome. Ce Pape avait certainement bien compris les
jeunes garçons dans leur relation à la Sainte Eucharistie. Il est
également probable que ces prières conviendront à ceux des adultes qui,
à bon droit, préfèrent les formules simples.
H.E.C. 14 août 1936
|